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Cette page de veille technologique essaie de mettre en évidence l'aspect délétère de l'obésité numérique exponentielle qui touche nos sociétés. Orchestré par les propagandes commerciales de masse, le mésusage des marchandises et services numériques entre en contradiction totale avec l'intérêt commun des êtres humains sur la planète Terre. Ces propagandes obscènes traitent chaque consommateur comme autant de réservoirs pulsionnels avides d'innovations numériques (l'innovation étant différent du progrès), et ruinent les ressources planétaires et la santé de milliers de personnes dans les pays de production.
Dernière mise à jour : 02/05/2023 00:17 (voir les différences)
La plupart des chiffres annoncés dans cette pages datent de 2018 (la situation s'est encore aggravée depuis). Cette page web a été construite en partant de deux émissions de La Méthode Scientifique sur France Culture1)
Préambule audio – Quel est le vrai coût écologique du numérique ?
Interview de Solange Ghernaouti, professeure à l'Université de Lausanne, experte en cybersécurité et cyberdéfense.
Date : 06/03/2018 – Durée : 8'53" – Réalisation : RTS pour l'émission Forum2)
À lire aussi :
- 25/09/2019: blog.mozilla.org > 8 façons de réduire son empreinte carbone numérique (archive.org)
Les définitions qui suivent proviennent en grande partie de Wikipedia.
Le bilan carbone d'un produit ou d'une entité humaine (individu, groupe, collectivité…) est un outil de comptabilisation des émissions de gaz à effet de serre, devant tenir compte de l'énergie primaire et de l'énergie finale des produits et services. En France depuis octobre 2011, Bilan Carbone – marque déposée par l'Association Bilan Carbone – désigne un outil et une méthode de comptabilité carbone dont l'utilisation est exclusivement réservée aux membre et licenciés de l'association.
La comptabilité carbone en général – et le Bilan Carbone en particulier – se distingue de l'empreinte écologique par le fait qu'elle ramène tous les processus physiques dont dépend une activité à des émissions exprimées en équivalent carbone ou en équivalent CO2, et non à des hectares comme l'empreinte écologique, ainsi que parce qu'elle ne concerne que les gaz à effet de serre, c'est-à-dire l'impact sur le climat à l'exclusion d'autres impacts sur l'environnement pouvant être inclus dans l'empreinte écologique.
La biocapacité, capacité biologique, d'une zone biologiquement productive (appelée aussi zone bioproductive) donnée désigne sa capacité à produire une offre continue en ressources renouvelables et à absorber les déchets découlant de leur consommation, notamment la séquestration du dioxyde de carbone. La biocapacité est mesurée en hectares globaux (hag), comme l'empreinte écologique.
En économie, l'effet rebond ou paradoxe de Jevons est défini comme "l'augmentation de consommation liée à la réduction des limites à l'utilisation d'une technologie, ces limites pouvant être monétaires, temporelles, sociales, physiques, liées à l'effort, au danger, à l'organisation…".
Il en découle que les économies d'énergie ou de ressources initialement prévues par l'utilisation d'une nouvelle technologie (innovations technologiques) sont partiellement ou complètement compensées à la suite d'une adaptation du comportement de la société (pression commerciale pour acheter en masse ces nouvelles technologies en abandonnant les anciennes).
À propos de l'effet rebond :
En économie, l'efficacité énergétique ou efficience énergétique désigne l'état de fonctionnement d'un système pour lequel la consommation d'énergie est minimisée pour un service rendu identique.
L'efficacité énergétique s'appuie généralement sur l'optimisation des consommations, qui passe par la recherche de la moindre intensité énergétique (à service égal), une "utilisation rationnelle de l'énergie", des processus et outils plus efficaces. Le volet économies d'énergie cherche à réduire les gaspillages et les consommations inutiles.
En Europe, une directive de 2006, reprise par la Directive 2010/31/UE2 sur la performance énergétique des bâtiments la définit comme "le rapport entre les résultats, le service, la marchandise ou l'énergie que l'on obtient et l'énergie consacrée à cet effet" ; La mesure de l'efficacité énergétique suppose des indicateurs pertinents et complets de consommation directe et indirecte d'énergie ; en pratique, il est parfois difficile de mesurer si le service rendu est ou non identique.
L'efficacité énergétique vise aussi à réduire les coûts (directs et indirects) écologiques, économiques et sociaux induits par la production, le transport et la consommation d'énergie. Elle contribue à réduire l'empreinte écologique (en diminuant l'empreinte énergétique et parfois l'empreinte carbone).
Jean-Marc Jancovici, président du conseil d’administration du think tank The Shift Project, définit sommairement l'efficacité énergétique comme étant l'énergie qu'il faut dépenser pour réaliser 1 dollar de valeur ajoutée annuelle10).
L'empreinte écologique ou empreinte environnementale ou besoins en biocapacité est un indicateur et un mode d'évaluation environnementale qui comptabilise la pression exercée par les hommes envers les ressources naturelles et les "services écologiques" fournis par la nature. Plus précisément, elle mesure les surfaces alimentaires productives de terres et d'eau nécessaires pour produire les ressources qu'un individu, une population ou une activité consomme et pour absorber les déchets générés, compte tenu des techniques et de la gestion des ressources en vigueur. Cette surface est exprimée en hectares globaux (hag), c'est-à-dire en hectares ayant une productivité égale à la productivité moyenne.
Le calcul de l'empreinte écologique d'une entité ou d'un territoire répond à une question scientifique précise, et non à tous les aspects de la durabilité, ni à toutes les préoccupations environnementales. L'empreinte écologique aide à analyser l'état des pressions sur l'environnement sous un angle particulier, en partant de l'hypothèse que la capacité de régénération de la Terre pourrait être le facteur limitant pour l'économie humaine si elle continue à surexploiter ce que la biosphère est capable de renouveler. Une métaphore souvent utilisée pour l'exprimer est le nombre de planètes nécessaires à une population donnée si son mode de vie et de consommation était appliqué à l'ensemble de la population mondiale.
L'énergie grise ou énergie intrinsèque est la quantité d'énergie consommée lors du cycle de vie d'un matériau ou d'un produit : la production, l'extraction, la transformation, la fabrication, le transport, la mise en œuvre, l'entretien et enfin le recyclage, à l'exception notable de l'utilisation. L'énergie grise est en effet une énergie cachée, indirecte, au contraire de l'énergie liée à l'utilisation, que le consommateur connaît, ou peut connaître aisément. Chacune des étapes mentionnées nécessite de l'énergie, qu'elle soit humaine, animale, électrique, thermique ou autre. En cumulant l'ensemble des énergies consommées sur l'ensemble du cycle de vie, on peut prendre la mesure du besoin énergétique d'un matériau
Le taux de retour énergétique (TRE) ou EROI ("Energy Return On Investment") ou EROEI ("Energy Returned On Energy Invested") est le ratio d'énergie utilisable acquise à partir d'une source d'énergie, rapportée à la quantité d'énergie dépensée pour obtenir cette énergie. Quand l'EROI d'une ressource est inférieur ou égal à 1, cette source d'énergie devient un "puits d'énergie", et ne peut plus être considérée comme une source d'énergie primaire.
EROI = Énergie utilisable / Énergie dépensée.
L'EROEI constitue, en quelque sorte, la mesure de l'énergie grise.
⇑ Données logiques ⇑ ⇓ Données physiques ⇓
À écouter aussi : 10/08/2019: franceinter.fr > Les Dernières Fois > Vanessa ne stocke plus rien dans le cloud
À cause des nombreux facteurs antagonistes d'accroissement et de diminution de la consommation énergétique des centres de données11), il est impossible d'établir une prévision rigoureuse de l'impact futur de ces installations. Le groupe de réflexion The Shift Project indique cependant que : "Malgré l’existence de ces deux tendances contradictoires, même les études les plus optimistes font part d’inquiétudes quant à la capacité des progrès technologiques à contrebalancer la croissance des volumes à l’horizon 2020" et renvoie aux conclusions pessimistes du rapport du Département États-Uniens de l’Énergie et l’Université de Californie sur la consommation d’énergie des centres de données en 2016 aux USA12).
Les terres rares sont un groupe de métaux abondants mais aux propriétés rares et voisines comprenant les éléments chimiques simples suivants :
La terre rare la plus abondante est le cérium, plus répandue que le cuivre. La terre rare la plus rare est le thulium, 4 fois plus abondante que l'argent26).
Les technologies contemporaines utilisent massivement les terres rares :
Les 17 terres rares appartiennent au groupes des 50 métaux rares :
Contrairement à la la définition strictement économique proposée par Wikipedia, un métal rare se définit par opposition aux métaux classiques comme étant un élément chimique qui ne peut être produit qu'en faibles quantités vis-à-vis des quantités de minerai extraites.
Les métaux rares sont par exemple utilisés dans les batteries, dans les ampoules basse consommation, dans les pots catalytiques (qui contiennent des métaux rares du groupe des platinoïdes – platine, palladium et rhodium – et la terre rare oxyde de cérium)27).
Saut technologique facilitant l'utilisation industrielle des métaux rares :
À partir des années 2000, la conception des alliages assistée par ordinateur a permis de prévoir les propriétés chimiques des métaux rares avant de les expérimenter28)29). La conception d'alliage, c'est ce que permet par exemple le logiciel Thermo-Calc30)). Quant-à leur fabrication, elle est anticipée par des logiciels tridimensionnels de simulation thermo-mécanique de fonderie. Par exemple, le logiciel Thercast (R) de la société Transalvor utilise une modélisation multi-échelles des matériaux31) par calcul couplé de la nucléation et du sous-refroidissement de croissance de l'alliage32). Ces méthodes de modélisation théoriques des alliages métalliques ont donc énormément contribué à l'essor industriel des terres rares33).
Les terres rares n'existent pas à l'état pur :
Note : Le fameux minerai de coltan (mot-valise pour colombite-tantalite) – qui est vraiment très rare sur la planète – n'a aucun rapport avec les terres rares. Ce minerai contient les métaux de transition niobium et tantale. Ce dernier est très utilisé dans les technologies : instruments chirurgicaux, implants médicaux, condensateurs, écrans à cristaux liquides, filtres électroniques "SAW" d’ondes acoustiques de surface, puces de mémoire vive dynamique (DRAM), etc.
Les deux étapes de production industrielle des terres rares :
Dans les minerais naturels, les terres rares sont très souvent associées aux éléments chimiques radio-actifs de la famille des actinides, en particulier le thorium (Th) qui est classé parmi les radionucléides les plus dangereux. Dans les pays riches, les lois en matière de radio-nucléïdes augmentent considérablement le coût d'extraction des terres rares. Dans les pays pauvres – clients des pays riches – ainsi qu'en Chine, la santé des travailleurs et l'environnement ne jouissent pas des mêmes contraintes étatiques. Selon Bruno Goffé, directeur de recherche CNRS émérite au centre européen de recherche et d’enseignement des géosciences de l’environnement, sur cent milles tonnes de terres rares produites en Chine, 60 à 70 milles tonnes sont produites hors de tout contrôle gouvernemental conduisant au rejet dans la nature de tout ce qui ne peut pas être vendu en tant que terre rare…38)
En France, dès 1919 l'entreprise Rhodia de la Rochelle traitait la monazite depuis des minerais de sables importés mais le thorium qu'elle contenait était stocké en attente d'une solution. À cause de sa richesse en uranium et en thorium, la monazite est en effet le minéral le plus radioactif après la pechblende, la thorianite et la thorite. L'entreprise Rhodia de la Rochelle a cessé cette activité depuis que l'extraction de la monazite a été interdite sur le territoire français.
Un document d'archive indique que "La Société des produits chimiques des Terres Rares a été constituée en 1919 pour traiter chimiquement le sable monazité en vue de la fabrication du thorium et de tous les autres métaux du groupe des terres rares.
À Serquigny dans l'Eure, la société a fait construire une usine de traitement des sables monazités dont l'important laboratoire a participé activement depuis 1919 à la recherche des métaux contenus dans les sables monazités des Indes et du Brésil. La principale activité de cette usine est la fabrication de ferrocerium ou pierre à briquet (30 % de fer / 70 % de mischmétal), d'oxydes de cérium (jadis utilisés principalement pour la peinture et pour les émaux), de thorium et de mésothorium (destinés à remplacer le radium).
En 2012, l'usine Solvey-Rhodia de La Rochelle démarre une activité d'extraction/purification de 6 terres rares différentes depuis du matériel recyclé (projet Coléop’terre) qui permet de compenser la diminution des quotas d’exportation de terres rares par la Chine depuis 2010. Les matières premières proviennent essentiellement de poudres luminophores d'ampoules basse consommation fluocompactes (usine de recyclage de l'usine Solvey-Rhodia de Saint-Fons dont les ampoules sont fournies par l'éco-organisme à but non lucratif Récylum), et de batteries (filiale Umicore). À cette époque, l'usine de La Rochelle extrait et sépare les terres rares revendues aux fabricants de trois types de produits : les batteries NiMH (nickel-métal-hydrure) des véhicules hybrides, les aimants et les lampes à basse consommation39).
En 2016, Solvay-Rhodia cesse son activité d'extraction/purification des terres rares en France par insuffisance de rentabilité. En effet, l’usage des lampes à fluorescence a diminué au profit des lampes à LED et le retour des terres rares chinoises à leurs taux d'exportation d'avant 2008 a fait diminuer leurs prix sur le marché. Au moment de l'annonce de cette décision, 40 emplois étaient menacés. L'usine Solvey-Rhodia de Saint-Fons dans le Rhône se recentre sur son activité vanilline tandis que l'usine Solvay-Rhodia de La Rochelle continue de formuler des composés à base de terres rares à destination des pots catalytiques automobiles, du polissage et de l’électronique40).
Sur sa page Recyclage des ampoules : pourquoi, comment les recycler ?, le site de l'éco-organisme à but non lucratif Récylum – ancien fournisseur de Solvey-Rhodia – indique clairement que les "autres matériaux" (4%) dont des métaux (terres rares) "doivent être jetés car, s’ils sont collés ensemble, il ne sont plus recyclables".
Les principales sociétés productrices de terres rares sont chinoises. Au plan mondial, il s'agit d'un quasi-monopole.
Situé dans le nord du pays en Mongolie-Intérieure, la mine de la petite ville de Bayan Obo (en) est le plus grand sites d'extraction de terres rares du monde. Une fois extraits, les minerais sont acheminés pour traitements vers la grande ville de Baotou qui est située 120 Km plus au sud, toujours en Mongolie-Intérieure. Exploités par l'entreprise Baogang Rare Earth, ces deux sites ont été mis en service autour de 1958.
De grandes multinationales non chinoises sont également présentes en Chine sur le secteur des terres rares, en sorte qu'il n'est pas abusif de qualifier la Chine de sous-traitant des activités polluantes et dangereuses pour les pays riches de la planète. La multinationale Solvay/Rodia a ainsi ouvert en 1996 une usine fabriquant des produits de formulation à base de terres rares en Mongolie-Intérieure, et une deuxième en 2001 dans le Jiangsu (est de la Chine)41).
Aux USA, le gisement de Mountain Pass en Californie est exploité pratiquement en continu depuis 1952. La société Molybdenum Corporation of America devenue Molycorp en 1974 est rachetée par Union Oil Company of California en 1977. En 1998, l’usine de séparation de la mine cesse la production de composés de terres rares raffinées mais continue à produire du concentré de bastnäsite. La production minière s’arrête en 2002, parce que le marché était devenu défavorable à la rentabilité de la mine et que la société ne souhaitais pas financer les investissements nécessaires au respect des mesures environnementales édictées par le gouvernement californien. En 2005, la société Union Oil Company of California est rachetée par Chevron Corporation qui la revend en 2008 à la société Molycorp Minerals LLC. En 2012, celle-ci annonce la reprise de la production de terres rares et la mine de Moutain Pass devient stratégique (car les USA étaient dépendants à 100 % de la Chine pour leurs importations d'yttrium), ce qui valorise les actions de la société cotée au New York Stock Exchange.
Le gisement de Kola (ville) près de Mourmansk est très riche en roche phosphatée. Celle-ci est envoyée à l'usine de Veliky Novgorod du groupe chimique Acron (en) qui transforme les minerais d'apatite en engrais phosphatés. 1% de terres rares sont produits au cours de cette transformation42).
La péninsule de Kola est également riche en minerai loparite contenant notamment 28 à 30% d’oxydes de terres rares et 35 à 38% de dioxyde de titane. La société minière Solikamsk Magnesium Works, filiale du groupe Uralkali, obtient un concentré de terre rares essentiellement cérique à 32%. Ce concentré est en partie traité sur place, et en partie exporté à Sillamäe dans le nord de l'Estonie où l’usine de Neo Performance Materials (en) qui sépare les terre rares43).
Découvert en 1988 en Australie, le gisement de Mount Weld (en) est exploité depuis 2011 par la société Lynas Corporation, Ltd (en). Mount Weld est considéré comme le plus grand gisement de lanthanides du monde. Co-financée en 2009 par JPMorgan Chase, la société Lynas Corporation a construit une usine de traitement du minerai à Kuantan en Malaisie qui commence à fonctionner en 2012 sous le nom de Lynas Advanced Materials Plant (LAMP) (en). Mais l'opposition de la population locale a ralentit les ambitions de la société. Dés décembre 2008, un groupe de la société civile autour de la députée Fuziah Salleh (en) se constitue sous le nom "Concerned Citizens of Kuantan" (citoyens préoccupés de Kuantan). Il grossit rapidement pour devenir l'association "Save Malaysia Stop Lynas (SMSL)" ("Sauvons la Malaisie, Stoppons Lynas") qui engage des poursuites judiciaires contre la société Lynas Corporation. Mais en décembre 2012, la Cour d'appel malaisienne rejette l'appel interjeté par l'association contre une licence d'exploitation temporaire accordée à la société. Finalement, l'unité de raffinage entre en production en 2013, produisant 1089 tonnes d'oxydes de terres rares au premier trimestre 2014. En septembre 2018, le premier ministre malaisien nouvellement élu Mahathir Mohamad de la coalition Pakatan Harapan demande un examen approfondi de l'usine de traitement des terres rares par un commité présidé par sa sous-ministre Fuziah Salleh, ce qui a fait chuter les actions de la société. En réponse, la PDG de la société a demandé qu'on lui laisse suffisamment de temps pour s'adapter aux nouvelles exigences réglementaires…
La société Greenland Minerals (en) en coentreprise (joint-venture) avec le groupe chinois Shenghe Resources est en train de préparer l'exploitation du gisement de Kvanefjeld (en) dans le sud du Groenland44).
Ce gisement renferme du minerai de lujavrite et pourrait devenir le plus grand site d'extraction d'oxydes de terres rares après celui de Bayan Obo (en) en Chine. Il pourrait également devenir le 6e plus grand gisement d'uranium et semble extrêmement riche en fluorures de sodium.
L'effet de halo, effet de notoriété ou encore effet de contamination, est un biais cognitif qui affecte la perception des gens ou de marques. C'est une interprétation et une perception sélective d'informations allant dans le sens d'une première impression ("il ne voit que ce qu'il veut bien voir"). Une caractéristique jugée positive à propos d'une personne ou d'une collectivité a tendance à rendre plus positives les autres caractéristiques de cette personne, même sans les connaître (et inversement pour une caractéristique négative). Une étude d'image avait demandé au milieu des années 1960 à des consommateurs de désigner les constructeurs allemands fabriquant les meilleurs électrophones. Ce fut le nom de Grundig qui arriva en tête alors même que jamais Grundig n'avait fabriqué d'électrophones.
L'effet de mode (ou effet bandwagon) définit l'effet d'un comportement grégaire où les individus se conduisent comme des moutons de Panurge. Soit le fait que certains esprits indécis finissent par prendre tardivement leur décision en imitant ce que pense ou fait la majorité. La pression sociale existe et nous incite au mimétisme, à un comportement conforme. Dans une situation ambiguë ou difficile à trancher, le choix de la majorité peut sembler d'autant plus acceptable qu'un grand nombre d'autres le partage. La pression pour se conformer est alors si puissante qu'elle échappe à toute forme de rationalité ou de critique. Dans le cas d'un groupe humain dans une situation incertaine, tout comportement ayant l'air accepté sera adopté. L'identification à une autre personne renforce notablement l'effet de mode. L'effet de mode est une façon de compenser son ignorance dans une situation difficile. Il est souvent utile et permet de s'adapter à un groupe avant de le connaître. Si un grand nombre de personnes pratiquent un comportement donné, il pourra être beaucoup plus facilement accepté. L'anthropologue René Girard a mis en évidence le poids du mimétisme dans la vie sociale, pouvant engendrer pour se rassurer le phénomène de création du Bouc émissaire.
Le biais d'automatisation (en) est la propension des humains à favoriser les suggestions issues des systèmes automatisés de prise de décision et à ignorer l'information contradictoire acquise sans automatisation, même si elle est correcte.
Le biais pro-innovation correspond au postulat implicite selon lequel une innovation doit être diffusée et adoptée par tous les membres d'un système social, qu'elle doit se diffuser le plus rapidement possible et qu'elle ne doit jamais être modifiée, réinventée ou rejetée.
Le biais de retenue (en) est la tendance à surestimer sa propre capacité à contrôler un comportement impulsif. Une confiance exagérée en son propre self-contrôle peut conduire à une plus grande exposition à la tentation, et à une impulsivité accrue. Par conséquent, le biais de retenue a une incidence sur l'addiction. Par exemple, une personne pourrait expérimenter des drogues, simplement parce qu'elle se croit capable de résister à toute dépendance potentielle.
L'argumentum ad novitatem, l'argument de la nouveauté, est un type de raisonnement fallacieux (aussi appelé sophisme) qui consiste à prétendre qu'une idée ou une proposition est correcte ou d'une validité supérieure parce qu'elle est nouvelle et "moderne". Dans une controverse entre statu quo et nouvelles intentions, un argumentum ad novitatem n'est pas valide en lui-même. Ce type d'argument fallacieux peut prendre deux formes :
L'effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d'avoir un sentiment positif envers quelqu'un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet. En d'autres termes plus nous sommes exposés à un stimulus (personne, produit de consommation, lieu) et plus il est probable que nous l'aimions. L'application la plus fréquente de cet effet cognitif est la publicité qui procède à la répétition du même message ou à la diffusion des mêmes marques de la manière la plus intensive possible.
Tout lien vers un site web éthique d'après les critères de base du bloqueur de mouchards uBlock Origin est accompagné du nom du site écrit en vert et de l'image d'un pointeur de souris cliquant sur un "bouton éthique".
Exemple : 28/02/2017: paquerette.eu > Faire le ménage dans sa boîte gmail – Fiche pratique
Notez que la plupart des sites web engagés pour l'écologie intègrent des mouchards marketing provenant de serveurs sous-traitants qui forcent les navigateurs à consommer plus d'énergie et détruisent la vie privée des internautes…
Source : Chapitre "4. Conclusion : vers une métallurgie numérique ?" de l'article Métallurgie fondamentale et métallurgie numérique : l'héritage de Jacques Friedel dans la théorie de la plasticité des métaux et alliages", pages 233-496, fascicule 3 et 4 mars-avril 2016/Tome 17 "Physique de la matière condensée au XXIe siècle : l’héritage de Jacques Friedel" de l'Académie française des SciencesLe recours de la métallurgie au numérique a profondément changé de nature au cours des dernières décennies. Une discipline nouvelle s'est développée aux côtés du calcul traditionnel de grandeurs théoriques (thermodynamiques et cinétiques, mécaniques ou électroniques) et de l'évaluation numérique du résultat de théories diverses. Du fait de l'explosion de la puissance des ordinateurs, on peut aujourd'hui simuler la dynamique de la microstructure d'un métal sous des sollicitations diverses (ou en cours de solidification) et en déduire le comportement du matériau : celui-ci est décrit par ses caractéristiques élémentaires à l'échelle appropriée. Il s'agit donc d'études de comportements de matériaux virtuels, parfois (mais pas toujours !) modèles de matériaux réels.